samedi 26 janvier 2008

La déprime

Je me suis levé tranquillement à matin. Le lit était encore imprimé sur moi, encore chaud sur moi. Le soleil m'a dit bonjour, tendrement; il m'a servi le petit déjeuner au lit. L'air se respirait bien. L'ombre sur le plancher n'était pas froide et je marchais lentement vers le bonheur d'un matin parfait, ensomeillé mais souriant.

C'est alors que je me suis pété le &%/"!! de p'tit orteil sur la **?"!/"""&&$ de table dans le salon. Le rêve s'est effondré, la réalité m'a projeté dans son précipice. Ça puait, j'avais une envie de pisser sévère et qu'est c'est que j'faisais debout à c't'heure-là... c'est une journée de congé maudit épais.

La deuxième fois que je me suis réveillé, le soleil m'avait abandonné, j'avais mal à tête et j'étais encore seul...

dimanche 13 janvier 2008

Le vent dans la ville

"Qu'essé tu racontes?" "J'te jure que quand y pleut ça arrive souvent qui vente en même temps."

"Tu penses?" "Ben oui... sinon comment tu ferais pour toujours recevoir d'la pluie dans face?"

J'ai pu rien à y dire, est bouchée criss. C'est quoi qu'à va me sortir après? Que c'est à cause de la ville qui vente pendant qui pleut? Que les immeubles créent un genre de vortex qui engendre des corridors de vent dans le milieu des rues? C'est n'importe quoi. J'ai jamais rien à y dire de toute façon, à comprend rien, est conne.

"C'est quoi? Y t'ont pas appris le français à l'école ostie d'épaisse? Faut tu j'te le dise en formule mathématique? Pluie = Vent, c'pas compliqué me semble."

M'a ben t'insulter si ça m'tente. Je l'sais que j'ai raison. C'est pathétique, je suis toujours en train de m'obstiner avec elle sur des trucs logiques, sur des affaires prouvées. C'pas comme si j't'ai en train de lui parler de mes émotions, là y'aurait moyen qu'on discute. La pluie ça tombe presque jamais droit, quand c'est le cas, c'est à cause qui pleut pas assez pour que ça vaille la peine qui vente. Pourquoi le vent y se déplacerait quand y'est même pas sûr qui pleut?

Ça donne rien de parler avec une fille. C'est comme parler avec un robot qui est programmé pour te faire chier pis pour dire le contraire de toi. C'est comme parler à un poster de Tom Cruise. J'essaye même pu, c'toute des ostis de conn...

"J't'aime mon amour." "Ouin, moi si..."

samedi 12 janvier 2008

Une simple histoire de cul

Tu saccades tes mots

Vers mes oreilles pleines


Je ne voyais plus les couleurs à cette heure-là. Faut dire qu'il était trop tard, déjà. Pis les flashs faisaient mal à mes yeux. Je voyais du noir sur du bleu. Des fois du bleu sur du noir. C'est pas évident la vie dans les bars. Y'a toute sorte de filles qui se grouillent le cul sur toi. Mais y'a juste celle qui t'intéresse que tu vois. Sauf qu'elle à voit les gars autour. Sauf qu'elle tu sais qu'est pas en amour. C'était trash dans ma tête, trash en calvaire. Partout autour c'était la fête, sauf que dehors c'était l'hiver.

Faut j'en parle, je les vois les idées. Sortez de ma têtes bande d'enculées. Ça commence souvent de même les histoires. C'est dans les débuts qu'il y a jamais d'espoir. Tout va mal, le lait est pourri, la vaisselle est sale pis j'ai oublié de laver mon linge qui continue de s'empiler. Pis mon seul compagnon de lit c'est un oreiller. Des fois on fait des trippes à trois, parce que dans l'fond j'en ai deux oreillers, un pour le cul, un pour la tête. J'ai juste envie de vous prendre comme une bête... Salopes, vous souriez jamais, vous m'embrassez jamais. Je suis sûr que vous le faites exprès. Dans le fond tu m'aimes, petite garce. Je te parle parce... Parce t'es pu un objet. T'es rendu la fille que j'voulais. J'te vois pis j'te salis, j'te souille. J'imagine que quand j'te touche tu te mouilles.

J'vais aller laver la taie d'oreiller. Elle était sale quand je me suis réveillé.